Nietzsche Académie
Académie de philosophie nietzschéenne
"Nietzsche s'adressait à des esprits libres, incapables de se laisser utiliser."
Georges Bataille, "Acéphale", n°2, 1937.
"Et ce que j'aime surtout en Nietzsche, c'est sa haine de la fiction."
André Gide in "Journal. Une anthologie", Paris, Gallimard (Folio), 1951.
Carla Bruni n'est pas qu'une belle plante, la preuve, elle cite Nietzsche devant Nicolas Sarkozy qui malheureusement ne l'a pas suivie dans cette philosophie qui lui eût valu à n'en point douter la victoire et la sympathie des Français avides d'un redressement aristocratique. A bon entendeur pour 2017, la victoire passera par une révolution nietzschéenne des valeurs, une révolution par le haut, du courage, des réformes, du grand art.
"Un jour, elle [Carla Bruni] cite Nietzsche devant le président : "Aujourd'hui le moi est dans le troupeau. Demain le troupeau sera dans le moi." Et elle insiste : "Pourquoi tu ne cites pas Nietzsche ?" Nicolas Sarkozy répond : "Tu me vois parler de troupeau ? Tu imagines les commentaires ?" ".
(Source de la citation : "Maquillages : les politiques sans fard" de Christophe Barbier, éditions Grasset.)
"Ce curieux livre [Les Beaux Draps], où l'antisémitisme, quoique présent, est assez estompé, délivrait cette fois un message furibard à l'encontre de la prédication chrétienne, ultime recours du régime de Vichy qu'il méprisait : "Propagée aux races viriles, aux races aryennes détestées, la religion de "Pierre et Paul" fit admirablement son oeuvre, elle décatit en mandigots, en sous-hommes dès le berceau, les peuples soumis, les hordes enivrées de littérature christique, lancées éperdues imbéciles, à la conquête du Saint Suaire, des hosties magiques, délaissant à jamais leurs Dieux de sang, leurs Dieux de race... Ainsi la triste vérité, l'aryen n'a jamais su aimer, aduler que le dieu des autres, jamais eu de religion propre, de religion blanche... Ce qu'il adore, son coeur, sa foi, lui furent fournis de toutes pièces par ses pires ennemis..." Dans un langage différent, Nietzsche n'avait pas dit autre chose."
Dominique Venner in Un samouraï d'Occident, éditions Pierre-Guillaume de Roux, 2013
L’historien Ernst Nolte avance qu’Hitler n’a jamais été à la hauteur de l’archétype spirituel de Nietzsche, position relevée par le philosophe Domenico Losurdo dans un article de la revue Noésis link:
«Avec plusieurs dizaines d’années d’avance, Nietzsche a fourni à l’antimarxisme politique radical du fascisme son archétype spirituel, et on peut dire que Hitler lui-même n’a jamais été tout à fait au niveau de cet archétype ».
Cette thèse est corroborée par la réponse d’Ernst Nolte au questionnaire de la Nietzsche académie où l’historien mettait en exergue l’importance d’un passage d’Ecce Homo sur Le parti de la vie de Nietzsche qui fait l’apologie de l’extermination des dégénérés et autres ratés afin de rendre possible sur terre un excédent de force débouchant sur une vie dionysiaque.
« Ce nouveau parti de la vie, qui prend dans les mains les plus grands de tous les devoirs, les plus hauts élevages de l’humanité, y compris l’extermination impitoyable de tous les dégénérés et parasites, rendra à nouveau possible sur terre ce trop de vie d’où l’état dionysiaque doit à nouveau s’éveiller."
Nietzsche in Ecce homo - Pourquoi j'écris de si bons livres - L'origine de la tragédie §IV
Exposition Napoléon et l'Europe du mercredi 27 mars au dimanche 14 juillet 2013 au musée de l'Armée à Paris (link).
"Nietzsche n’a jamais caché son admiration pour Napoléon jusqu’à poser en photo la main dans le giron de sa veste à la façon de l’Empereur français. Napoléon incarnait pour Nietzsche l’idéal antique en chair et en os, l’idéal noble en soi, une synthèse d’inhumain et de surhumain (cf. La Généalogie de la morale – Première dissertation §16). Grand lecteur de Plutarque, en particulier Les vies parallèles des hommes illustres, Napoléon Bonaparte aura eu un destin surhumain. De petite noblesse corse, boursier du roi Louis XVI, de formation militaire, brillant mathématicien et tacticien, il saura se hisser grâce à son mérite et sa volonté au sommet de l’Etat et redonner à la France une culture militaire et virile digne de l’antiquité gréco-romaine en instituant un Empire et une nouvelle noblesse fondée sur la guerre et les conquêtes. Napoléon est une figure surhumaine dans la mesure où il est l’expression d’une forte volonté animée par un idéal de grandeur, le tout porté par une énergie créatrice de formes, transfigurant les hommes en guerriers et maréchaux d’Empire. Mais laissons la parole à Nietzsche :
« Notre foi en une virilisation de l’Europe. – C’est à Napoléon (et nullement à la Révolution française qui cherchait la « fraternité » entre les peuples et les universelles effusions fleuries) que nous devons de pouvoir pressentir maintenant une suite de quelques siècles guerriers, qui n’aura pas son égale dans l’histoire, en un mot, d’être entrés dans l’âge classique de la guerre, de la guerre scientifique et en même temps populaire, de la guerre faite en grand (de par les moyens, les talents et la discipline qui y seront employés). Tous les siècles à venir jetteront sur cet âge de perfection un regard plein d’envie et de respect : – car le mouvement national dont sortira cette gloire guerrière n’est que le contre-coup de l’effort de Napoléon et n’existerait pas sans Napoléon. C’est donc à lui que reviendra un jour l’honneur d’avoir refait un monde dans lequel l’homme, le guerrier en Europe, l’emportera, une fois de plus, sur le commerçant et le « philistin » ; peut-être même sur la « femme » cajolée par le christianisme et l’esprit enthousiaste du dix-huitième siècle, plus encore par les « idées modernes ». Napoléon, qui voyait dans les idées modernes et, en général, dans la civilisation, quelque chose comme un ennemi personnel, a prouvé, par cette hostilité, qu’il était un des principaux continuateurs de la Renaissance : il a remis en lumière toute une face du monde antique, peut-être la plus définitive, la face de granit. Et qui sait si, grâce à elle, l’héroïsme antique ne finira pas quelque jour par triompher du mouvement national, s’il ne se fera pas nécessairement l’héritier et le continuateur de Napoléon : – de Napoléon qui voulait, comme on sait, l’Europe Unie pour qu’elle fût la maîtresse du monde. » (in Le Gai savoir §362)."
(Source : Nietzsche Hyperboréen ou l'école du surhomme d'Olivier Meyer, éditions du Lore, 2011).
Suicide de l'historien engagé Dominique Venner ce mardi 21 mai d'une balle dans la bouche en l'Eglise Notre Dame de Paris, haut lieu symbolique de l'histoire européenne où étaient sacrés les rois de France et où fut couronné Empereur Napoléon Bonaparte. Son dernier post sur son blog intitulé "La manif du 26 mai et Heidegger" (link) est à l'image de l'homme, un bon Européen, conformément à la terminologie de Nietzsche dont il avait lu et relu La Généalogie de la morale. Dominique Venner a écrit avec son sang le dernier chapitre de sa vie pour manifester sa fidélité à l'instinct de combat qui l'animait au service d'une vision du monde européenne homérique. Sur les traces de Drieu et Montherlant, le coup de feu de Dominique Venner illumine notre présent d'un éclair surhumain et guide notre main sur la crosse de l'avenir.
"Volonté – c’est ainsi que s’appelle le libérateur et le messager de joie."
Nietzsche in Ainsi parlait Zarathoustra – De la rédemption
"Cet anarchiste nietzschéen, qui avait demandé à être incinéré, comme un vieux roi de mer, nous a laissé une des plus belles devises qui soit, bien digne du Viking Rolf le Marcheur, son héros :
Nourrie-toi du pain rare. Hardi ! Le But n'est pas
De vivre ; il est de se survivre !"
(Source : Des poètes normands et de l'héritage nordique de Jean Mabire, éditions Dualpha, 2005).
"Examinons maintenant la notion de Surhomme. Cette notion, Hitler l’emprunte bien évidemment à Nietzsche. Comme ce dernier il pense que l’homme est quelque chose qui doit être dépassé.
Pour Hitler l’espèce humaine n’est pas créée une fois pour toutes mais elle subit des perfectionnements tout au long de son évolution. Ecoutons ce qu’il dit à Rauschning : « La création n’est pas terminée, du moins en ce qui concerne l’homme. Du point de vue biologique l’homme arrive nettement à une phase de métamorphose. Une nouvelle variété d’hommes commence à s’esquisser, dans le sens scientifique et naturel d’une mutation. L’ancienne espèce est déjà entrée dans le stade du dépérissement. Toute la force créatrice se concentrera dans la nouvelle espèce. Les deux variétés évolueront rapidement en divergeant dans des directions opposées. L’une disparaîtra, tandis que l’autre s’épanouira et dépassera de loin l’homme actuel. J’aimerais assez donner à ces deux variétés les noms d’Homme-Dieu et d’Animal-Masse. L’homme est amené à prendre la place de Dieu, telle est la vérité toute simple. L’homme est le dieu en devenir….Nous sommes les porteurs de torches, les pionniers d’une nouvelle humanité. Comprenez-vous maintenant le sens profond de notre mouvement national-socialiste ? Celui qui ne comprend le national-socialisme que comme un mouvement politique n’en sait pas grand chose. Le national-socialisme est plus qu’une religion : c’est la volonté de créer le surhomme. Ce que je veux c’est hâter par des moyens politiques cette indispensable sélection. Pour cela il me faut fonder un Ordre. Je sais que ma pédagogie est rude mais dans mes « burgs » de l’Ordre croîtra une jeunesse devant laquelle le monde tremblera….Je veux qu’elle ait la beauté des jeunes fauves. J’exigerai seulement de ces jeunes gens qu’ils aient la maîtrise d’eux-mêmes. Je veux un homme libre, un homme qui soit la mesure de toute choses, un homme créateur. Je veux créer l’homme-dieu, la figure splendide de l’être qui ne prend d’ordre que de lui-même. Voyez-vous, Rauschning, l’homme est en relation magique avec l’univers. La politique n’est pour moi que le premier plan d’un bouleversement gigantesque. Rien n’est stable, rien n’est figé pour l’éternité. Nous devons prêcher la « révolution éternelle ». Elle apportera à l’humanité, qui gravit un échelon nouveau tous les sept cents ans, l’affranchissement définitif. L’enjeu de la lutte, c’est la liberté des Fils de Dieu. C’est la révolution de la nouvelle aristocratie contre la masse. Nous ne connaissons pas encore notre propre création dans toute son ampleur mais nous avons cet avenir dans notre sang et nous le vivons." (Source : le blog Agorix link)