
![couverture Nietzsche[1]](http://img.over-blog.com/66x100/4/21/96/33/couverture_Nietzsche-1-.jpg)
Nietzsche Académie
Académie de philosophie nietzschéenne
"- Jadis, dit Blumroch, le surhomme fut un Extérieur ou un mutant par hasard. Il sera demain un produit de la science.
- Pardon de vous interrompre aussitôt. L'homme a-t-il le droit de se transformer lui-même ?
- C'est une question d'Eglise. Elle ne m'intéresse pas. Je vais tout de même vous répondre.
"Premièrement, l'humanité n'a jamais cessé de se métamorphoser. Mais nous abordons le temps de l'auto-transformation contrôlée.
"Deuxièmement, il y eut toujours deux espèces d'hommes. L'espèce mineure dit : "Arrêtons la connaissance et cherchons la sagesse." L'espèce majeure répond : "La connaissance est la sagesse."
"Troisièmement, ce qui ne fut pas sera, et nul n'en est à l'abri.
"Bien. Maintenant, voulez-vous une solide définition de l'homme pour les siècles à venir ?
- Ca ne se refuse pas.
- L'homme est un organisme dans un laboratoire dirigé par l'homme."
Louis Pauwels in Blumroch l'admirable ou Le déjeuner du surhomme, éditions Gallimard, 1976.
"Je suis de nature guerrière. L'agression fait partie de mes instincts. Pouvoir être ennemi, être ennemi - cela fait peut-être supposer une nature vigoureuse ; de toute façon, c'est une condition qui se rencontre chez toute nature vigoureuse."
Nietzsche in Ecce homo - Pourquoi je suis si sage §7
"Je ne suis pas un homme, je suis de la dynamite." - Nietzsche in Ecce homo - Pourquoi je suis un destin
Meilleurs voeux de la Nietzsche académie pour 2013. Que la nouvelle année vous soit explosive. Soyez nietzschéen, soyez de la dynamite !
"Quand j’étais gamin, petit Parisien élevé au gaz d’éclairage et au temps des restrictions, mon père m’avait envoyé prendre l’air à la campagne, aux soins d’un vieux couple. Lui, était jardinier. Il bricolait çà et là, entre les plants de carottes et les rangs de bégonias de résidence primaires ou secondaires. Le bonhomme était doux et tendre, même avec ses ennemies les limaces. Devant sa femme, jamais il n’ouvrait la bouche, à croire qu’elle lui avait coupé la langue et peut-être autre chose. Il n’avait même pas droit aux copains, c’est-à-dire au bistrot. J’étais son confident, le seul, je crois, qui eût jamais ouvert l'oreille à sa chanson. Il me racontait le temps lointain quand il avait été un homme. Cela avait duré quatre années terribles et prodigieuses, de 1914 à 1918. Il était peut-être un peu simple d’esprit, mais son œil était affûté et son bras ne tremblait pas. Un officier avait repéré les aptitudes du bougre et fait de lui un tireur d’élite, un privilégié. Armé de son Lebel, il cartonnait ceux d’en face avec ardeur et précision, sans haine ni remords. Libre de sa cible et de son temps, exempté de la plupart des corvées, il était devenu un personnage. Il tirait les porteurs de galons et d'épaulettes en feldgrau. Il me cita des chiffres incroyables qui avaient sans doute gonflé dans sa petite tête radoteuse en trente ans de remâchouillis solitaires. Avec lui, j'ai découvert cette vérité énorme que la vie d’un homme, ce ne sont pas les années misérables qui se traînent du berceau à la tombe, mais quelques rares éclairs fulgurants. Les seuls qui méritent le nom de vie. Ceux que l’on doit à la guerre, l’amour, l’aventure, l’extase mystique ou la création. A lui, la guerre, généreusement, avait accordé quatre ans de vie. Privilège exorbitant au regard de tous les bipèdes mis au tombeau sans jamais avoir vécu."
« Je veux enseigner aux hommes le sens de leur existence : qui est le Surhomme, l’éclair du sombre nuage homme. »
Nietzsche in Ainsi parlait Zarathoustra – Le prologue de Zarathoustra
"Le surhomme est un éclair, une fulgurance, l’éclair de l’intelligence, une intuition géniale, l’Eurêka d’Archimède, la pomme de Newton. Nietzsche lui même a eu la révélation de l’Eternel retour, concept clé pour comprendre le surhomme, en marchant au bord d’un lac, le lac Silvaplana près de Surlei en Haute Engadine en Suisse le 14 août 1881. Il confie dans ses fragments que pour cet éclair, cet instant d’intensité extrême, il subit le retour : « L’instant où j’ai engendré le retour est immortel. Pour cet instant j’endure le retour » Nietzsche avoue ainsi à mots couverts qu’il est un surhomme, le grand oui à la vie, juste pour le plaisir de revivre cet éclair, cet instant d’intelligence surhumaine."
Olivier Meyer in Nietzsche Hyperboréen ou l'école du surhomme, éditions du Lore, 2011.
"L’amor fati, l’amour du destin, est à l’image de l’Eternel retour une matrice du surhomme. Là où le dernier homme fuit la réalité et son destin en faisant l’autruche, en fuyant ses responsabilités dans des paradis plus ou moins artificiels, le surhomme en guerrier de l’esprit va au-devant des difficultés de la vie pour mieux se dépasser et se construire. L’amor fati est l’essence de la tragédie, la formule de la grandeur, du courage et donc du surhomme. Pour devenir un surhomme, il faut la nécessité de le devenir pour que l’esprit opère sa transmutation tant il est vrai qu’on ne naît pas surhomme mais qu’on le devient. Amor fati, formule magique de transmutation, ou quand la nécessité a force de loi. Principe de résilience, il commande d’aimer la réalité dans toute sa diversité, parce qu’il est une force qui va pour mieux créer une figure en devenir, celle du surhomme."
Olivier Meyer in Nietzsche Hyperboréen ou l'école du surhomme, éditions du Lore, 2011.
«Ma formule pour la grandeur de l’homme est amor fati : que l’on ne veuille rien avoir différemment, ni par le passé, ni par le futur, de toute éternité. Il ne faut pas seulement supporter le nécessaire, encore moins se le cacher – tout idéalisme est mensonge face à la nécessité –, il faut aussi l’aimer…»
Nietzsche in Ecco Homo – Pourquoi je suis si intelligent §10
Olivier Meyer in Nietzsche Hyperboréen ou l'école du surhomme, éditions du Lore, 2011.
"Je ferai de vous de grands alpinistes. C'est une affaire entendue. Ce n'est pas suffisant ! N'importe quel imbécile peut atteindre un sommet très difficile avec de bons muscles, et la volonté de la brute. Je veux faire de vous les représentants d'une humanité supérieure. Celle où l'homme aura dominé la crainte de la mort."
(Source : Face Nord de Saint-Loup, éditions Art et histoire d'Europe.)
"Où y a-t-il de la beauté ? Là où il faut que je veuille de toute ma volonté : où je veux aimer et disparaître, afin qu’une image ne reste pas image seulement."
Nietzsche in Ainsi parlait Zarathoustra – De l’immaculée connaissance
"De pacifiste bêta
A activiste le grand pas
Tu as fait sous l’effet
D’un livre pistolet
La Gerbe des forces de Châteaubriant
Petit deviendra grand
Marc Augier Saint-Loup
Sous le signe de la roue
Solaire comme ta personnalité
Sportif, aventurier, intrépide guerrier
De la Laponie au Mont-Blanc
Un seul but, le dépassement
Volontaire et Hérétique
Jamais Nostalgique
Hanté par le Surhomme
Ton oeuvre par-delà l’homme
Guide nos pas vers les sommets
Par la Face Nord à tout jamais."
"Saint-Loup" d'Olivier Meyer tiré du recueil de poésie Aristéas.