Nietzsche Académie
Académie de philosophie nietzschéenne
"Le malheur voulut que tous les "nietzschéens" français, généralement acquis à la cause de Heidegger, s'engouffrassent comme un seul homme dans cette brèche ouverte par Heidegger - trou littéralement béant puisque tout propos nietzschéen en était biffé - et en adoptassent d'emblée le magistral contresens. Asinus asinum fricat, entre faussaires on se comprend. C'est ainsi qu'on vit, à partir des années 1960, s'affirmer petit à petit le profil étrange d'un Nietzsche "de gauche" (...)".
Clément Rosset, "Nietzsche infréquentable ou mal fréquenté ? ", in "L'Imbécile", numéro 1, avril 2004.
"La volonté de puissance, c'est la volonté de puissance ! Inutile de jouer sur les mots, comme le font les intellectuels efféminés. C'est la volonté de survivre, de dominer et de vaincre, la loi fondatrice de toute vie. (...) Tous ces crachoteurs philosophards, qui tentent de détourner Nietzsche (comme ils ont détourné Céline et d'autres), nous expliquent, avec la classique posture d'imposteurs, qu'au fond le Surhomme n'est pas le Dominateur, mais le "penseur" qui domine son "empire intérieur", bref, une sorte de moine, d'ascète mondain, mais surtout pas un guerrier ! Biaiseries d'exégètes travestisseurs. Mais lisons clairement Nietzsche, sans ces pas-de-menuet de petits maîtres interprétateurs terrorisés par l'idéologie dominante. Il a dit ce qu'il a dit, et pas le contraire. La théorie du Surhomme et de la volonté de puissance est bien à prendre au premier degré. Méfions-nous de ces neutralisateurs, qui "interprètent" tous les grands auteurs européens, les aseptisent, les relisent selon une grille politiquement correcte (au "deuxième degré"), faute de pouvoir les censurer."
Guillaume Faye, "Avant-guerre", éd. L'Aencre, 2002.
"Le surhomme n’est pas un personnage de fiction. Pour paraphraser Nietzsche dans Ainsi parlait Zarathoustra, le surhomme est le sens de la terre. C’est pourquoi Nietzsche, par la voix de Zarathoustra, interpelle le lecteur qu’il appelle mon frère et lui demande de rester fidèle à la terre. Il met en garde contre les prêcheurs d’arrière monde, le monde des nuées où prospère les faux monnayeurs. Le surhomme est une réalité, un homme au-dessus du troupeau, ici et maintenant, pas une fiction, un personnage de comics book à la superman, fiction compensatrice du complexe de frustration du dernier homme qui se ment à lui-même et se rêve plus grand qu’il ne l’est. Non le surhomme, c’est d’abord, à l’image de Dionysos, le dieu grec du vin, une réalité organique, enracinée dans le vivant, tirant sa force de ses instincts, de son corps comme la vigne de ses racines. Le surhomme est un pur sang et son esprit vif-argent est la manifestation de cette grande santé tant il est vrai, comme le souligne Nietzsche, que le sang est esprit. Il est l’homme de l’Eternel retour, comme la vigne qui meurt l’hiver et renaît au printemps, celui qui dit oui à la vie."
Olivier Meyer, "Nietzsche Hyperboréen ou l'école du Surhomme", éditions du Lore, 2011 : link
"Nietzsche s'adressait à des esprits libres, incapables de se laisser utiliser."
Georges Bataille, "Acéphale", n°2, 1937.
Naissance il y a 170 ans le 15 octobre 1844 à Röcken en Prusse de Friedrich Nietzsche.
"Certains naissent posthumes."
Nietzsche in L'Antéchrist