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12 février 2013 2 12 /02 /février /2013 20:32

Benoît XVI"Nietzsche m'a tuer", tweet apocryphe du pape Benoît XVI juste avant l'annonce de sa démission. Joseph Ratzinger souffrirait d'une crise métaphysique. La rumeur raconte qu'un tweet de la Nietzsche académie n'y serait pas pour rien :

 

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10 février 2013 7 10 /02 /février /2013 19:42

Philippe GranaroloNietzsche et les voies du SurhumainPublication aux éditions SCEREN de Nietzsche et les voies du Surhumain de Philippe Granarolo. L'occasion pour l'auteur, professeur agrégé de philosophie, né à Toulon en 1947, dont la thèse de doctorat d'Etat ès-Lettres a porté sur "Le futur dans l'oeuvre de Nietzsche", de répondre au questionnaire de la Nietzsche académie :

 

 

 

- Quelle importance a Nietzsche pour vous ?

 

- Nietzsche est le philosophe sur lequel j’ai le plus travaillé. J’y ai consacré plus de quinze ans de ma vie, depuis un article publié en 1974 dans la Revue de l’enseignement philosophique (Le rêve dans la pensée de Nietzsche) jusqu’à la soutenance de mon Doctorat d’État ès-Lettes en 1991, consacré au « futur dans l’œuvre de Nietzsche ». Depuis, j’ai publié de nombreux extraits, plus ou moins remaniés, de cette thèse. On peut trouver la plupart de ces textes sur mon site internet www.granarolo.fr

 

- Etre nietzschéen qu'est-ce que cela veut dire ?

- Être nietzschéen ne veut sans doute pas dire grand-chose. Tout au plus pourrait-on dire qu’être nietzschéen, c’est être à la fois attentif à toutes les formes de nihilisme qui se multiplient aujourd’hui (en se couvrant du masque du progressisme), tout en étant également attentif aux puissances qui s’éveillent et annoncent le monde qui viendra.

- Quel livre de Nietzsche recommanderiez-vous ?

- J’ai toujours pensé que l’ouvrage le plus maîtrisé et en même temps le plus synthétique de Nietzsche était Le crépuscule des idoles. Chose d’autant plus étonnante qu’il est publié en 1888, alors que Nietzsche est au bord de l’effondrement qui emportera son cerveau.

- Le nietzschéisme est-il de droite ou de gauche ?

- Question qui n’a pas elle non plus grande signification. Ce qu’on doit en revanche affirmer avec beaucoup de netteté, c’est que la lecture « soixante-huitarde » de Nietzsche faisant du philosophe le chantre des « libérations » du XXe siècle représente l’un des contresens les plus consternants à propos du philosophe. Si l’on tient à tout prix à classer politiquement Nietzsche, je l’inclurai dans ce qu’on a parfois dénommé « l’anarchisme de droite ».

- Quels auteurs sont à vos yeux nietzschéens ?

- Je n’en vois guère aujourd’hui.

- Pourriez-vous donner une définition du surhomme ?

- « Le Surhomme, après s'être réapproprié les « vérités » de la science, c'est-à-dire après avoir intégré comme partie de son être ce que le savant avait cru découvrir à l'extérieur de lui, jouera avec elles un jeu inouï pour nous. Héritier d'une très longue chaîne, il dépensera ce que les générations antérieures ont rassemblé, accumulé et économisé, d'une manière imprévisible et qui obéira à une tout autre logique que celle qui a présidé à la constitution de l'héritage. »

C’est ainsi que je l’ai défini dans mon dernier ouvrage Nietzsche et les voies du Surhumain (Editions SCEREN, 2013).

- Votre citation favorite de Nietzsche ?

- « Les vérités sont des illusions dont on a oublié qu’elles le sont, des métaphores usées qui ont perdu leur force sensible » (in Vérité et mensonge au sens extra-moral, 1873)

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9 février 2013 6 09 /02 /février /2013 19:55

Nietzsche compose la symphonie Ermanarich en 1861 à l'âge de 17 ans alors qu'il est élève du Collège royal de Pforta en Thuringe. La symphonie retrace la saga du roi goth du quatrième siècle Ermanarich connu par les historiens pour être un "roi très guerrier". Nietzsche, dans sa jeunesse, était féru d'histoire et de mythologie germanique, et ce que peu de gens savent, c'est qu'il hésita à devenir philologue germaniste. Ermanarich est à ranger parmi les sources du surhomme et confirme le caractère guerrier et non contemplatif de ce dernier.

 

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5 février 2013 2 05 /02 /février /2013 20:37

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2 février 2013 6 02 /02 /février /2013 20:27

Panurge

"La guerre de la médiocrité", prose poétique d'inspiration nietzschéenne de Mike Kasprzak animateur de la revue Cohues link

 

"Ces armées de fils de pute
brûlent des drapeaux
dans leur guerre
invaincus
depuis des milliers d'années
se soutenant
main dans la main
l'égalité sur le cœur
leur égalité
drapée du sceau de la faiblesse
héros des faibles
leur plus vaillante alliée
un monstre dévoreur
d'aigles, de lions
solitaires aux ailes encore trop
faibles
aux racines encore trop
ancrées dans la boue
purulente et contagieuse
de la somme d'inaction
de la somme de bêtise
de la somme d'attentisme
et de misérabilisme
de leurs congénères et de leurs aïeux
leur guerre d'extermination
invisible, universellement humaine, muette
suce le peu de noblesse,
de courage et de caractère
restant à leurs ennemis
les fous, les étranges, les anormaux
parasitaires, ininfluencables, inactuels,
les ennemis des faibles, (de la faiblesse, de la banalité)
les ennemis de la médiocrité"

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29 janvier 2013 2 29 /01 /janvier /2013 21:45
Couverture HomèreLe courrier des lecteurs de la Nouvelle Revue d'Histoire de janvier février 2013 (numéro 64) soumet Dominique Venner à la redoutable question d'un jeune de 21 ans qui demande que faire et dit rester sur sa faim quant à la solution spirituelle avancée par l'historien. Dans sa réponse, Dominique Venner répète que l'âme européenne est en dormition mais qu'il ne doute pas qu'un jour viendra le réveil, et rappelle que "l'esprit de l'Iliade est comme une rivière souterraine toujours renaissante et intarissable" et "parce que cela est vrai, mais invisible, il faut se le répéter soir et matin". La Nietzsche académie souscrit pleinement au recours à l'esprit de l'Iliade comme condition sine qua non à un redressement européen, ce qu'Olivier Meyer a très bien mis en lumière dans son Guide des citations Homère aux éditions Pardès en qualifiant Homère de poète de l'instinct agonal. En clair, renouer avec l'esprit de l'Iliade, c'est renouer avec l'action tant il est vrai que corps et esprit ne font qu'un chez les bons Européens. "Seul l'homme d'action apprend" a écrit Nietzsche dans Ainsi parlait Zarathoustra. Dès lors, amis, agisssez-là où vous voulez, en politique ou ailleurs, mais agissez, devenez qui vous êtes, en n'oubliant jamais de regarder vers le haut, sous le signe de l'excellence et de la victoire homérique, pour être dignes de nos ancêtres et de leurs dieux hyperboréens.
 
"« Comment gravirais-je le mieux la montagne ? »
Monte toujours et n’y pense pas !"
   
Nietzsche in Le Gai savoirPlaisanterie, ruse et vengeancePrologue en vers §16
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24 janvier 2013 4 24 /01 /janvier /2013 20:53

Russolo

"Vivre dangereusement

Vivre intensément

Plus vite plus haut plus fort

Nietzsche est d’accord

Prends la vie à bras-le-corps

La nature aime les forts

Les femmes aussi

Et pas qu’au lit

Deviens dur

Pour des sensations pures

Ne te repose pas

Montre-moi que t’en as

L’effort fait les forts

Seule la mort te donnera tort

T’arrêtes pas à mi-chemin

Demain t’appartient

Toujours plus haut

Monte d’un niveau

Accélère

La vitesse te donne un air

De surhomme cet éclair

Pour une nouvelle ère."

 

AristéasCitius in Aristéas d'Olivier Meyer

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19 janvier 2013 6 19 /01 /janvier /2013 12:57

Mussolini par Alfredo Gauro Ambrosi« Il est clair que la lecture de Nietzsche, comme un peu plus tard celle de Sorel a été déterminante dans la formation intellectuelle et idéologique du futur dictateur, mais aussi de nombreux autres représentants du syndicalisme révolutionnaire, et que les écrits de ces deux auteurs constituent des jalons essentiels dans la révision du marxisme qui s’opère au cours de la première décennie du siècle et qui constitue l’une des matrices du fascisme. Déjà, ce que Mussolini retient de l’œuvre de Nietzsche, ce n’est pas seulement la critique corrosive de l’idéologie bourgeoise, des « pharisaïsmes » sur lesquels reposent à la fois l’humanisme chrétien et les valeurs frelatées de l’âge positiviste -la justice, la charité ou la démocratie, autant d’articles qui fondent la « morale du troupeau » et que le socialisme réformiste reprend à son compte-, mais le modèle de l’ « homme nouveau » forgé par la lutte et apte à s’engager dans des entreprises prométhéennes. Ce n’est pas le dirigeant fasciste de 1922 qui écrit les lignes qui vont suivre, mais l’un des plus modestes parmi les représentants de la tendance syndicaliste révolutionnaire du socialisme romagnol que hante le spectre de la dévitalisation et de la « dévirilisation » du parti et de sa doctrine.

« Le surhomme » -écrit-il dans l’essai publié en 1908 par Il Pensiero romagnolo-, voilà la grande invention nietzschéenne. Quelle impulsion secrète, quelle révolte intérieure ont-elles inspiré au professeur solitaire de langues anciennes de l’ université de Bâle cette superbe notion ?

Peut-être le tiedum vitae de notre vie. De la vie telle qu’elle se déroule dans les sociétés civiles d’aujourd’hui où triomphe l’irrémédiable médiocrité […].

Et Nietzsche sonne le réveil d’un retour prochain à l’idéal. Mais à un idéal fondamentalement différent de ceux auxquels ont cru les générations passées. Pour le comprendre, viendra une nouvelle espèce d’ « esprits libres », fortifiés par la guerre, par la solitude, par le grand danger, des esprits qui connaîtront le vent, les glaces, les neiges des hautes montagnes et qui sauront mesurer d’un œil serein toute la profondeur des abysses -des esprits dotés d’une sorte de sublime perversité- des esprits qui nous libéreront de l’amour du prochain, de la volonté du néant redonnant à la terre sa signification et aux hommes leurs espérances -des esprits neufs, libres, très libres, qui triompheront de Dieu et du néant. » (Source : Mussolini de Pierre Milza, éditions Fayard via Le chemin sous les buis link)

 

 

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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 21:43

L'homme moderne est un esclave à bien des égards. Le groupe Le Manque en a fait, non sans humour, une chanson intitulée Nietzsche m'a tout piqué. Nietzsche, dans Ainsi parlait Zarathoustra, exhorte les hommes supérieurs à rire et à tuer l'esprit de lourdeur. Rions alors et chantons avec Le Manque, pour mieux tuer en nous le dernier homme et nous libérer de nos servitudes volontaires. Evohé amis !

  

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14 janvier 2013 1 14 /01 /janvier /2013 21:49

 

«– Regardons nous en face. Nous sommes des Hyperboréens, – nous savons bien assez combien nous vivons à l’écart. « Ni par terre, ni par mer tu ne trouveras le chemin qui mène aux Hyperboréens » : cela Pindare le savait déjà de nous. Par-delà le Nord, la glace, la mort – notre vie, notre bonheur… Nous avons découvert le bonheur, nous connaissons le chemin, nous avons trouvé l’issue du labyrinthe du fond de millénaires entiers. »

 

Nietzsche in L’Antéchrist §1

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