Dans sa chronique "Le Devoir d'Histoire" dans l'hebdomadaire Rivarol du 29 juin, Pierre Vial fait l'éloge de la transmutation de l'homme par la montagne : "La montagne est ce royaume alchimique où certains êtres, grâce à une expériencee qui peut déboucher sur une transmutation, ont rendez-vous avec eux-mêmes. Partir vers les hautes altitudes, c'est se donner la chance de retrouver la pulsion élémentaire de la vie, la force et le goût d'aller toujours plus haut. Vers le soleil." Et de citer en exemple l'écrivain Saint-Loup qui "a su transcrire avec maestria cette expérience unique (...). Tout particulièrement dans Face Nord, récit nietzschéen, initiatique (...)". Et de conclure : "il est vital, au sens propre, pour la jeunesse d'un peuple, de conserver ou de retrouver le goût de la conquête. Et d'abord celle de soi." La Nietzsche académie souscrit entièrement à ces propos et rappelle que l'ambition précisément de Nietzsche était de procéder à une transmutation des valeurs pour redonner à l'homme européen une dimension verticale de grandeur (Lire à ce sujet l'essai Nietzsche Hyperboréen ou l'école du surhomme d'Olivier Meyer aux éditions du Lore). On lira par ailleurs avec intérêt le poème ci-dessous "Morale d'étoile" d'Olivier Meyer tiré du recueil de poésie Aristéas qui fait écho au message nietzschéen de Pierre Vial sur l'éloge de la montagne :
"Comment gravir la montagne
N’y pense pas monte et gagne
Quitte la place du marché
Où règne l’épicier
Rejoins l’aigle dans les cieux
On y respire mieux
Place à la méditation
Loin de l’agitation
Contemple le monde d’en bas
Tous ces conflits de rats
Ne te concernent plus
La grandeur tu as vue
Impossible de redescendre
Sans devenir cendre
Vas ton chemin
Sois l’homme de demain
Pur comme l’Edelweiss
Pas besoin d’Ausweiss
Etoile tu es désormais
Polaire à jamais
Tu ne connais qu’une loi
Brille au sommet du soi."