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21 mai 2012 1 21 /05 /mai /2012 20:45

Olivier Mathieu-copie-1Il y a du Antoine Blondin chez Robert Pioche, celui d'Un singe en hiver. C'est le sentiment que j'ai eu à la lecture du roman Les drapeaux sont éteints (paru en 2004) d'Olivier Mathieu. Comme Blondin, Pioche n'est pas le gendre idéal. Pour cause, ce n'est pas un bourgeois. Comme Fouquet, le héros d'Un singe en hiver, Robert Pioche se réfugie dans l'ivresse, sauf qu'ici il ne s'agit pas d'alcool mais d'une jeune femme allemande nommée Claudia. Le drame de Pioche est d'être un créateur, un littéraire voué à sa création, quand les femmes aspirent au "petit bonheur"... Les drapeaux sont éteints narrent ce hiatus, un homme pauvre en argent mais pas en talent, refusant l'aliénation du travail bourgeois, préférant les Muses et leurs semelles de vent, l'histoire de cet homme donc, Robert Pioche, confronté à la paternité, au matérialisme et à la quête du bonheur petit-bourgeois des femmes. L'issue est tragique mais à l'instar de Zarathoustra de Nietzsche, notre Robert Pioche n'aspire pas au bonheur, il aspire à son oeuvre. Cette oeuvre, le cycle des aventures de Robert Pioche, atteste de la victoire du surhumain sur le trop humain, ce qui pour nous lecteurs est bien l'essentiel. Que la fille de Robert Pioche, qui est aussi un personnage du roman, le sache et le comprenne si jamais elle devait tomber sur ces lignes: son père était un poète dans un monde de philistins, à qui la faute s'il n'a pas été compris ?

Les drapeaux sont éteints (roman, 2004) est disponible (encore quelques exemplaires) auprès de Jean-Pierre Fleury (jeanpierre.fleury2@gmail.com).

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commentaires

V
ça donne envie de découvrir très vite ce roman. On s'étonne qu'il ne soit pas plus connu.
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