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22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 08:53

Celine-image.jpgL’écrivain Céline a été retiré du calendrier des célébrations nationales 2011 sur pression du lobby juif (Serge Klarsfeld, le Crif), selon la formule consacrée de François Mitterrand. Nouvel exemple de la dictature de la moraline comme l’appelait Nietzsche, cette morale du bien édifié en idole, idiosyncrasie de décadent. De nos jours, comme l’a écrit l’écrivain Hervé Ryssen, auteur d’un essai sur la mafia juive (« La mafia juive » aux éditions Baskerville), l’antisémite ce n’est pas celui qui n’aime pas les Juifs, c’est celui que les Juifs n’aiment pas. Céline était-il antisémite ? Ses pamphlets le laissent accroire, mais à y regarder de plus près, Céline est plus misanthrope qu’antisémite, comme le révèle cet extrait de lettre  à Marie Le Bannier : « Notre civilisation est juive, nous sommes tous des sous-Juifs. A bas les Juifs ne veut rien dire. C'est Vive quelque chose qu'il faudrait pouvoir dire, mais vive quoi ? Les Druides ? Hélas oui ! Des néo-druides aussi différents de nous que furent les chrétiens des païens : il faut des hommes nouveaux. » Cette dernière phrase au ton très nietzschéen, la quête d’hommes nouveaux, n’est pas sans rappeler la quête du surhomme de Nietzsche. Le processus de création implique un certain chaos constructeur, la morale du créateur est par-delà le bien et le mal. Céline en tant que créateur d’une oeuvre ne déroge pas à la règle. Il appartient au lecteur de faire la part des choses, c’est le minimum de respect dû à son intelligence qu’on peut demander sous peine d’une infantilisation généralisée, la fameuse moraline. Ce que le président français Nicolas Sarkozy a exprimé à sa manière en confiant non sans pertinence à un journaliste qu’ « on peut aimer lire Céline sans être antisémite tout comme on peut aimer lire Proust sans être pédéraste ».

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