Lu dans le Parisien de ce jour cet extrait du livre du comédien et humoriste Bruno Salomone Un, dos, tres, je déstresse consacré à une citation de Nietzsche : "Tout le monde connaît cette célèbre phrase de Nietzsche : Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. Eh bien, en fait... pas forcément. Quand on m'a opéré pour une appendicite, je ne me suis pas senti plus fort. En plus, après, j'ai chopé une angine, ça m'a vachement affaibli physiquement et psychologiquement... donc Nietzsche, faut faire gaffe quand même."
Que faut-il entendre par cet aphorisme nietzschéen ? Ce qui ne tue pas rend plus fort est un principe de résilience pour reprendre la terminologie moderne du psychiatre Boris Cyrulnik, je dirai même plus, un principe de séléction surhumain. Non pas que le surhomme ne souffre pas, mais sa souffrance n'est pas une réfutation de la vie, le surhomme dit oui à la vie dans sa globalité, pour la joie de l'éternel retour d'un instant surhumain, souffrances incluses, tant il est vrai que bien et mal sont inextricablement liés. Mais bon, Bruno, tout le monde peut pas être un surhomme...
"a l’école de guerre de la vie. – Ce qui ne me fait pas mourir me rend plus fort."
Nietzsche in Le Crépuscule des idoles – Maximes et pointes §8
"Passer son temps à pleurnicher
Sur la vie le passé
Ne sert à rien
Comprends moi bien
Aucun dieu ne viendra t’aider
Sinon ta propre volonté
Alors relève tes manches
Travaille aussi le dimanche
Tu n’as pas assez souffert
Forge toi une volonté de fer
La transmutation en marche
Tu te feras un chemin à la hache
Deviens celui que tu es
Un homme sans peur ni regrets
Un surhomme aux larmes asséchées
Par le triomphe de sa volonté."
"La volonté" d'Olivier Meyer tiré du recueil de poésie Aristéas.